Nous quittons la côte pacifique chilienne pour traverser le désert de l'Atacama vers San Pedro à 2500m.
Nous passons quelques jours dans ce village en adobe, devenu très touristique, où toutes les bâtisses sont soit restaurant ou auberge.........enfin; pas ce que nous recherchons. Nous décidons de rejoindre l'Argentine par une passe peu fréquentée; environ 250 km de ripio mais avec des paysages splendides.
Le premier soir, nous couchons à 4100m sur le bord de la route non sans avoir de gros maux de tête. Il n'y a personne qui passe pendant 24 heures et ne rencontrons personne jusqu'à la frontière à 4100m. Les douaniers nous informent que la route est mauvaise à cause des pluies; il n'a pas plu depuis 10 ans mais ça fait 3 jours qu'il pleut. On passe les premiers trous de boue avec difficulté mais un peu plus loin, la route est complètement coupée et en freinant, on se cale comme il faut. On essaie de se déprendre pendant quelques heures car nous sommes dans le lit d'une rivière et on craint d'autre pluie. Finalement, un 4X4 arrive et nous déprend. On se stationne sur une élévation pour surveiller la situation et camper là. Le gars du 4X4 revient à pied; il s'est pris complètement à 500m plus loin. Il nous demande si on peut le ramener à la mine pour aller chercher de l'aide. Ce qu'on fait. Il nous dirige vers un chemin qui mène à la mine et là on se prend comme il faut. Le camion est enseveli dans la boue jusqu'au marche pied. Notre mineur se met à l'eau et marche pendant une heure pieds nu pour sauver ses bottes afin de chercher de l'aide. Il revient avec une niveleuse qui nous sort de là sans problèmes grâce à notre câble de 20 tonnes qui n'arrête pas de nous servir. Nous retournons sur la route et établissons notre campement pour la nuit quand le directeur de la mine passe et nous invite à passer la nuit à la mine. Quel réception;le cuisinier veut nous donner du café, le déjeuner ,il nous donne un sac de fruit le lendemain et même de goûter son steak sur charbon de bois qu'il cuit pour les 120 employés. On prend notre douche dans la chambre du directeur pour finalement repartir en espérant que le chemin est maintenant réparé. Sinon, on nous invite à revenir pour la nuit. Alors, on campe un peu avant la coupure. Plusieurs heures plus tard, un autre voyageur avec un Land Cruiser s'amène. Nous marchons le chemin et il dit qu'il peut passer et me tirer si je me prend.........il se prend mais nous réussissons à le déprendre car il a des sand rails . Nous passons à notre tour, non sans se déprendre à cinq reprises avec ses rampes. Tout cela pour aboutir à une autre coupure impossible à franchir un kilomètre plus loin. On décide de camper là car nous sommes brûlés et il est tard. Alors s'amène un Land Rover que nous avions rencontré quelques mois auparavant à Iguaçu. Il a perdu un morceau de suspension et un amortisseur; on réussit à réparer tant bien que mal et on se couche épuisés. Le lendemain, on décide de rebrousser chemin vers la mine où on apprend qu'ils ont aménagé un chemin temporaire et ils nous escortent jusqu'au village à 90km plus loin, sans autres incidents. Nous arrivons finalement à Salta complètement couverts de boue.
Cela prendra une heure et demi à deux gars avec un jet haute pression, le camion monté sur une rampe, pour déloger toute cette boue.
Nous nous reposons depuis deux jours dans le camping municipal.
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